Le bio face à la crise sanitaire
La crise sanitaire n'a pas condamné notre mode de production, bien au contraire. Dans les médias, les patrons de la grande distribution ont été érigés au grade de généraux, invisibilisant ainsi les producteurices alternatifs. Comme si l'injonction à consommer en masse sans se soucier de la qualité des produits était la seule possibilité offerte. Pourtant, le secteur de l'alimentation alternatif a rempli une fonction importante pendant la crise et a eu, malgré tout, le vent en poupe.
















Dans le cadre de Lille Capitale Mondiale Universelle et Interstellaire du Design, après le « showroom » du Tri Postal, nous sommes allés visiter, entre deux confinements, à Saint-Sauveur l’exposition sur des projets d’aménagement du territoire intitulée « Les usages du monde ». Ce que nous avons vu : l’éloge du productivisme capitaliste, sous un épais et gras vernis de bonne conscience.
Si l’hécatombe attendue dans les EHPAD1 n’a pas eu lieu, la situation est demeurée opaque.
Le 20 juin dernier, des militant.es manifestent pour bannir la statue du Général Faidherbe de l’espace public lillois. Faidherbe colle à Lille comme un vieux chewing-gum : un lycée, une artère du centre-ville, et cette statue équestre qui toise la place de la République. Qui se souvient que l’homme fut responsable de nombreux massacres en Algérie et au Sénégal ? Une certaine idée de la république et de la « civilisation ». La Brique publie le discours (remanié) prononcé lors de la manifestation par le Collectif Décolonial Déterminé1 (alias le CDD) réunissant des personnes racisées qui agissent en non-mixité.
« Violeurs tremblez », « La fin du patriarcat est proche », « Elle le quitte, il la tue ». Des lettres capitales tracées à la peinture noire sur des feuilles blanches. Depuis quelques mois, il est presque impossible de sortir dans les rues de Lille sans tomber sur l’un de ces « collages féministes ». Nous avons rencontré des colleurs.es pour discuter de leur vision du féminisme et de leur mode d’action original.
Tous les squats ont une histoire, souvent racontée de l’intérieur1. Si la pratique peut sembler aller de soi dans certains milieux, ce n’est pas forcément le cas pour tout le monde, notamment pour leur voisinage. Nous avons donc choisi ici de donner la parole à des voisin.es d’un squat d’activités politiques et d’habitation - « la Récré.e » - qui, malgré son existence éphémère (ACAB cependant), a créé le débat dans le quartier2.