Le Cluster aux Crevards
Les régionales menacées ?
Bertrand le résistant
Depuis le confinement, Macron a hésité à reporter les élections régionales de mars 2021 « dans une logique d’intérêt général » et pour ne pas perturber la relance économique du pays (les régions ont d’importantes compétences économiques). On se doute bien que ce n’est pas pour se prendre une taule un an avant les présidentielles… Il aurait proposé des aides financières aux présidents de région en échange de ce report. Xavier Bertrand fulmine et dénonce « un chantage ». Il avait même déclaré dans les pages du Figaro, l’officine du peuple, cette diatribe : « Un jour, Emmanuel Macron veut changer la date de la présidentielle pour l’avancer, le lendemain il veut changer la date des régionales pour les reculer. Les élections, ce n’est pas un jeu de dés ! Derrière les élections, c’est le peuple, et le peuple on le respecte. » Camarade Bertrand, l’heure de la révolte a sonné !
















Pendant le confinement, quelques personnalités entreprenantes se sont révélées. Solidaires dans l'âme, souvent issues de milieux aisés mais ayant bien compris l'importance d'être proche des personnes « en grande difficulté » et « vulnérables », dont les conditions d'existence étaient déjà tendues avant le confinement et que celui-ci n'a pas améliorées. Bref, les pauvres, les prolétaires, les sans-domicile-fixe. Nous proposons de refaire le portraits de ces héros en carton.
Dans un article traitant de la famine mondiale, les cités universitaires tristement célèbres de Villeneuve d’Ascq sont mises au même
niveau que le Bangladesh et les bidonvilles de Dakar1. Durant le confinement, des milliers d’étudiant.es ont crevé la faim, coincé.es dans leur 9m2 infesté de cafards et incapables de payer leurs loyers. La majorité sont des étudiant.es étranger.es venu.es d’Afrique et d’Asie. La crise sanitaire révèle le racisme dans la gestion des cités-Universitaires.
Suite à la mort de Georges Floyd, partout dans le monde et malgré l’interdiction des rassemblements de plus de dix personnes, des milliers de personnes se sont retrouvées en France pour dénoncer les stigmatisations, violences racistes et plus largement le racisme d'état dont font l'objet les personnes racisées. Ce racisme, nié par la majorité de la population, est dénoncée depuis des années, notamment par Assa Traoré et le comité Adama Traoré. Après deux mois de confinement, qui aurait cru que les premières manifestations dénonceraient racisme et violences policières ?
Les habitant.es de la résidence Trévise, rue Jean Jaurès dans le quartier de Moulins, vivent dans des conditions indignes depuis plusieurs années. En septembre dernier, les résident.es ont subi une coupure de chauffage qui a mis en évidence l'ensemble des dégradations de la résidence. Un collectif d’habitant.es s'est constitué pour qu’enfin LMH réagisse.
Au delà de la frontière, mais pourtant juste à côté de nous, sévit depuis bientôt 33 ans un nouveau géant belge. Clarebout Potatoes s'est installé d'abord à Neuve-Église, entre Bailleul et Armentières, puis à Warneton en 2008. L'année passée, l'entreprise familiale a essayé de s'installer près de Mons en Belgique, mais les habitant.es du village de Frameries ne se sont pas laissé.es faire et soutenu.es par quelques élu.es, les Belges ont refusé. Le projet : avoir une nouvelle chaîne de production qui alignerait plus de 2500 tonnes de frites par jour. De quoi nourrir plus qu'un Plat-Pays. Après cet échec, Clarebout tente son installation en France et plus précisément à St-Georges-sur-l'Aa, un village de 300 habitant.es entre Dunkerque et Calais. Un désastre écologique, économique, olfactif et humain dénoncé par des habitant.es qui ne souhaitent pas se voir refiler la patate chaude.