A qui profite l'illégalité ?
Samedi 7 Octobre, le parvis de la préfecture est couvert des banderoles des grévistes Emmaüs et des drapeaux CGT. Un appel émanait du CSP 59 (Comité des Sans-Papiers 59) et des grévistes des communautés Emmaüs de Saint-André-Lez-Lille, Tourcoing, Grande-Synthe et Nieppe. Des personnes se rassemblement devant la Préfecture pour adresser un message au préfet Georges-François Leclerc et les témoignages entendus sont révoltants.

















Fin août 2020, on apprend par voie de presse la mort d'un jeune Algérien de 23 ans pendant sa garde-à-vue qui a lieu du 22 au 23 août 2020. Il s'appelait Toufik, n'avait pas de papiers ni de logement fixe. Il passait son temps à Wazemmes depuis l'été précédent. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) est saisie et le parquet communique déjà, rejetant toute cause « traumatique ou suspecte ». La Voix du Nord titre que toute violence policière est exclue. Des rumeurs de rue, elles, ne laissent pas la police aussi blanche. L'IGPN ouvre une enquête, plusieurs collectifs militants lillois aussi. Enquête aux côtés du C.R.I.M.E (Collectif contre la répression des individus et mouvements d'émancipation) et du CSP59 (Comité des sans papiers).
Le 20 juin dernier, des militant.es manifestent pour bannir la statue du Général Faidherbe de l’espace public lillois. Faidherbe colle à Lille comme un vieux chewing-gum : un lycée, une artère du centre-ville, et cette statue équestre qui toise la place de la République. Qui se souvient que l’homme fut responsable de nombreux massacres en Algérie et au Sénégal ? Une certaine idée de la république et de la « civilisation ». La Brique publie le discours (remanié) prononcé lors de la manifestation par le Collectif Décolonial Déterminé1 (alias le CDD) réunissant des personnes racisées qui agissent en non-mixité.