Édito dossier : Crève, travail(le), crève !
Quand on a commen
cé ce numéro, on sortait tout juste de l’hiver. Les élections arrivaient avec le résultat qu’on connaît. Un an après la loi El Khomri, deux ans après celle de Macron, et aujourd’hui, lui président, prêt à tout pour livrer définitivement le travail au capitalisme. Bientôt tomberont les décrets pour inscrire l’état d’urgence dans la constitution. Une manière d’anticiper les contestations à la prochaine « réforme » du code du travail. C'est parti pour le Blitzkrieg social, le gouvernement va nous sortir la grosse artillerie : blindés patronaux, rafales d'ordonnances et légion d'économistes valets du pouvoir pour applaudir la bérézina. Quant à toi l'troufion t'as plutôt intérêt à marcher droit si tu veux pas subir les foudres du grand Jupitron en appui aérien.















Bande-annonce : « Et si montrer des solutions, raconter une histoire qui fait du bien, était la meilleure façon de résoudre les crises écologiques, économiques et sociales qui traversent nos pays ? » C’est tellement beau qu’on pourrait y voir la plume de Nicolas Hulot à son arrivée au ministère de l’écologie. En fait, c’est le scénario du film Demain réalisé en 2015 par Cyril Dion et Mélanie Laurent. Ce film a permis à l’entreprise Pocheco de gagner en notoriété et d’être mise en scène dans tous les médias comme un modèle d’entreprise « responsable, écologique et citoyenne ». Ce qui est ennuyeux, c’est que précisément, on nous raconte des histoires...
Le scandale sanitaire de l'amiante dure depuis près de 50 ans et a provoqué plus de 150 000 morts en France. Pourtant, les responsables courent toujours et les chances de voir un procès pénal aboutir s'amenuisent au fur et à mesure que les années passent. Retour sur l'histoire de ce matériau maudit, et les dernières évolutions de l'affaire depuis Dunkerque, où nous avons rencontré des victimes de l'amiante qui demandent justice.
Éric Louis est cordiste, travailleur itinérant, il nous offre depuis plus d'un an, le récit de ses expériences au travail, dans les usines ou sur des terrains dangereux.
Et si, loin d'apporter des conditions luxueuses d'apprentissage, l'arrivée à l'école du numérique – tableaux électroniques, tablettes et logiciels – appauvrissait plutôt les enseignements ? La débauche de moyens, dans un contexte d'austérité, ne devrait-elle pas nous inquiéter ? La Brique est allée chercher sur ces questions l’avis tranché de Nancy, Laurence et Alain, trois membres du collectif Écran total qui s'intéressent particulièrement à la situation de l'école.