L'école émancipatrice
En 2001, le groupe scolaire public Concorde de Mons-en-Barœul se lance dans la pédagogie Freinet. Loin des voies traditionnelles, elle s’appuie sur une éducation aux accents libertaires. D’une expérimentation en primaire suivie par des chercheur.es, le modèle se développe jusqu’à la création d’une classe puis d’un cursus Freinet dans le collège du quartier. Dix ans après son premier reportage, La Brique est retournée voir les enseignant.es, des élèves, le projet et ses évolutions.
Paris, gare du Nord, 22 h 30. La réunion de chantier quotidienne est terminée. Je traîne au pied des préfabriqués, sur ce petit parking coincé entre les voies SNCF et la gare routière RATP, en attendant de commencer le boulot.
Le système d’hébergement et de réinsertion sociale dresse d’innombrables obstacles au relogement des personnes sans abri. Plutôt que de leur proposer des solutions durables et descentes, élus, administrations et gestionnaires de structures alimentent un système qui dissimule la pénurie. L'offre insuffisante de logements est remplacée par une obscure mécanique de gestion de la misère. Pour comprendre cette machine infernale, il faut d’abord s’intéresser à comment elle broie les personnes à la rue, privées des ressources nécessaires pour la dézinguer.
Frédéric Pierru, chercheur au CNRS, a publié en 2007 un ouvrage
Le printemps social n'a pas été vain, la convergence d'énergies a permis l'émergence de People's Health Movement (PHM) à Lille. Ce mouvement international de lutte contre la marchandisation de la santé entend créer des liens et permettre des échanges d'expériences entre militant.es de divers horizons. Soutenu par une coordination globale, il combat les institutions locales.
Les sociologues Cédric Lomba et Séverin Muller ont travaillé sur l’univers très fermé des « grandes industries pharmaceutiques ». Loin de l’image édulcorée d’un secteur de pointe, ils nous livrent le portrait de grandes firmes internationales faites de travailleur.ses précaires aux conditions de travail, de sécurité et d’hygiène dégradées.
Éric Louis écrit dans La Brique depuis plusieurs numéros.
« C'est Bill qui le premier me parla de la fameuse maladie, je dirais en 1981. […] Il se laissa tomber par terre de son canapé, tordu par une quinte de fou rire : "un cancer qui toucherait exclusivement les homosexuels, non, ce serait trop beau pour être vrai, c'est à mourir de rire !". Il se trouve qu'à cet instant Muzil était déjà contaminé par le rétrovirus ». C'est par ces mots, qu'Hervé Guibert
Ça fait belle lurette que le sang collecté n'est plus transfusé directement aux malades. Depuis le scandale du sang contaminé des années 80, les pouvoirs publics ont opté pour le tout médicament. Votre corps sera bientôt réduit à une vulgaire marchandise.
Chaque jour, on attache, on enferme, on violente des personnes malades. Ce ne sont pas des actes isolés, mais la banalisation d’une violence organisée par un État où la mise à l’écart des indésirables est depuis longtemps devenue la norme. État des lieux
Chaque année, des affaires de maltraitance sont révélées concernant des personnes âgées « accompagnées » en maisons de retraite. De manière assez systématique, le personnel est pointé du doigt, sans toujours réincrire ces histoires de violence dans le contexte délétère qui les ont rendues possibles. Que savons-nous des conditions de vie et de travail en maisons de retraite ? Bien souvent prises dans la spirale du rendement, soignantes et soignées ont en commun d’être invisibles. Pour en savoir plus, La Brique donne la parole à Alice, ancienne aide-soignante (AS) en EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Il s'agit tant d'un témoignage personnel que l’expression d'une parole collective destinée à rendre visible l’envers du décor.
La néolibéralisation du secteur sanitaire n'est pas un vain mot
Une trentaine de doctorant.es chauffé.es à blanc par le mouvement social s’est constituée en collectif des précaires de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR). Si l’initiative n’est pas nouvelle, il semblerait que ce mouvement-là ait plus de chances de s’instaurer durablement et de redonner des couleurs au tableau bien terne des universités lilloises. Focus sur les raisons de la colère des petites mains de l’université.
Éric
28 avril 2016. Pour la première fois depuis mars, les rayons du soleil soutiennent les manifestant.es réuni.es. Entre action spectaculaire parfaitement coordonnée, solidarité spontanée et mise à l'amende de la pression policière, cette journée restera dans les mémoires de ce printemps lillois.
Invitée à la Fête de l’Humain d’Abord à Avion, La Brique a rencontré Michael Wamen. On en a profité pour discuter avec le délégué CGT des Goodyear qui depuis des années met toutes ses forces dans la bataille contre le géant américain du pneu. Le 12 janvier 2016, avec 7 de ses collègues, ils ont été condamnés à 9 mois ferme pour avoir séquestrés deux responsables de la boite pendant une nuit. Première en Europe, cette condamnation révèle l’agressivité avec laquelle le gouvernement entend mener le dialogue social. En attendant le procès en appel du 19 octobre 2016, c’est pour éviter la taule, que les « 8 de Goodyear » luttent désormais.
La Brique était présente le 1er mai au salon du livre de la critique sociale à Arras. L'occasion d'une causerie avec Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, sociologues de la vie des riches, auteurs du récent Tentative d'évasion (fiscale) (La découverte / Zones, 2015).
26 mai 2016 : la France commence à être paralysée par le blocage des raffineries et des sites pétroliers. La Brique a livré ses derniers litres d'essence pour aller saisir l’ambiance et soutenir un siège en cours depuis cinq jours. Déter', on est même rentrés à bon port !
Depuis le 3 mars, une bonne centaine d’étudiant.es de l’université de Lille 1 a décidé de refuser le triptyque inéluctable études-chômage-travail précaire. Au moment où nous les rencontrons, les étudiant.es préparent leur ultime résistance face à une évacuation imminente. Mais l'amphi Archimède, point central de la lutte, se projette déjà bien au-delà. Retour sur deux mois intenses d’une mobilisation multiforme et formatrice.
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