Accusé d'avoir la rage ! L'APU Vieux-Lille en danger
L'Atelier Populaire d'Urbanisme (APU) du Vieux-Lille se bat depuis 45 ans pour le droit au logement pour toustes. Il est un contre-pouvoir nécessaire face aux proprios, aux huissiers, à la police et aux administrations publiques. Parmi elles, la Métropole Européenne de Lille (MEL) décroche la palme du mépris des gens du voyage, ce que dénonce l'APU. Pour se débarrasser de ce caillou dans son soulier et continuer sa politique anti-tsiganes, la MEL attaque l'asso au porte-monnaie et lui sucre un tiers de son budget. Un sabotage permis par la macronie et son Contrat d'Engagement Républicain (CER), outil de mise au pas des voix dissidentes. Mais l'APU et ses soutiens sont déter' à ne pas se laisser faire. Dans le climat ambiant de montée de l'extrême-droite, la riposte s'organise.


La police occupe le terrain, dans nos inconscients autant que dans notre quotidien, il est difficile d’y échapper tant son omniprésence fonctionne comme un rappel à l’ordre permanent. Or, en matière de communication, parler du matériel présente l’avantage de jouer sur les deux tableaux, on touche autant au sensible qu’au symbolique, on matérialise dans le réel l’autorité du gouvernement, en même temps qu’on vient nourrir des représentations déjà saturées d’images. Depuis le début de l’année 2021, de nouveaux véhicules de police (et pas que) ont été livrés dans les commissariats, une manière pour le gouvernement d'envoyer un message à la population ainsi qu'à ses précieuses forces de l'ordre. Pour La Brique, c'est l'occasion d'une rétrospective, un survol de 250 ans d'histoire pour comprendre comment s'est constituée le police moderne et comment elle évolue, bref, appréhender le problème à la racine.
Certain.es d'entre vous se souviennent de notre article intitulé « Poulet Grillé » sorti dans notre n°49 (Hiver 2016) ? Visiblement oui. On l'avait un peu perdu de vue mais une lectrice a continué le travail à notre place et nous a partagé les déboires électoraux du fameux poulet.
Lundi 20 mars, 18h, la place de la République a été le théâtre d’une répression d’envergure. "Théâtre", au sens propre comme au sens figuré : vous avez ici un dispositif scénique orchestré par la préfecture de Lille comme prolongement d’une répression attendue et voulue par l’exécutif. Que dire d’autre qu’un théâtre ? Un vaste espace carré, le public martyr en son centre, les acteurs qui entrent et sortent de la scène. Pendant près de trois heures, la foule était comme une balle de ping-pong entre les cordons de flics. Lesquels ont pu jouer à loisir leur partition punitive.