À Pôle Emploi, la politique du chiffre au service de la radiation

Depuis cinq ans, Emmanuel Macron s’attaque aux précaires, avec les personnes sans emploi dans sa ligne de mire. Après la réforme de l’assurance chômage, le gouvernement accroît le contrôle des chômeur.ses. À l’approche des élections présidentielles, son objectif est clair : radier pour enjoliver les chiffres du chômage et culpabiliser les chômeur.ses.
















Depuis son élection en tant que maire de Calais en 2008, Natacha Bouchart n’a eu de cesse de lutter contre l’occupation de bâtiments vacants par les personnes exilées. Avec elle, l’État, les forces de l’ordre, les huissiers ainsi que la justice.
La destruction par l’État de la Grande Jungle de Calais en octobre 2016 débouche sur la politique dite de « lutte contre les points de fixation », qui vise à détruire systématiquement les camps où survivent les personnes exilées. Pis, depuis 2018, ces expulsions se reproduisent toutes les 48 heures, et reposent sur un contournement de la loi à laquelle le Procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras participe de manière active. À Calais, la justice est complice du pouvoir exécutif et en partage les objectifs : harceler, user et faire disparaître les personnes exilées.
Depuis quelques mois, La Brique échange avec des membres du Labo148. À la lisière entre pratiques journalistiques et artistiques, cette agence de production est basée à la Condition Publique, dans le quartier du Pile, à Roubaix. Elle accueille des jeunes de 15 à 30 ans, sur la base du volontariat, pour créer des revues, des émissions de radio, des expositions et collages dans l’espace public… L’objectif de cet échange est d’écrire ensemble un dossier consacré à Roubaix dans notre prochain numéro. Mais Zone Interdite a publié sa propre émission sur le sujet… Nassim, roubaisien et membre historique du Labo, nous offre dans cette tribune son point de vue sur le traitement médiatique réservé à sa ville.
